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MINEUR (LE)

Le Mineur. Organe de la fédération des syndicats chrétiens de mineurs

La parution du Mineur. Organe de la fédération des syndicats chrétiens de mineurs semble bien tardive. En mai 1938, il y a longtemps que le syndicat des mineurs affilié à la CGT réunifiée publie un périodique. Et avant elle, la CGT et la CGTU,...
Sous la devise « Unir pour servir », le secrétaire général de la fédération des mineurs, le député du Bas-Rhin Henri Meck en explique la raison : « Une difficulté s'est, jusqu'ici, opposée à la création d'un journal corporatif des mineurs chrétiens ; le fait que nos syndicats sont desservis par des organes syndicaux régionaux, dont le plus brillant est certainement le Nord Social, un hebdomadaire qui a toujours offert […], ses colonnes, dans une large mesure, au syndicat libre des mineurs du Nord et à notre fédération.
Cet état de chose nous oblige encore maintenant à ne pas faire paraître immédiatement notre journal mensuellement, mais à nous borner à le publier une fois par trimestre. »
En mai 1938, ce périodique est fabriqué par l'imprimerie Courbot à Calais, mais sa rédaction est située en plein cœur du Bassin minier, 19-21, rue Diderot à Lens et son gérant est le syndicaliste Joseph Sauty. De format 32,5 x 50 cm, cette publication comprend quatre pages, présentées sur trois colonnes et illustrées de quelques photos. À chaque livraison, la devise ou le mot d’ordre affiché en « une » change : « Viens avec nous », « Mineur… la liberté et l'indépendance syndicale ne font qu'un ». Au-dessus du titre du numéro 7, sont repris des propos du pape Léon XIII prononcés le 13 mai 1891 : « Ce qui est honteux et inhumain, c'est d'user de l'homme comme d'un vil instrument de lucre, de ne l'estimer qu'en proportion de la vigueur de ses bras ». Le titre de ce numéro est illustré du célèbre dessin de Jonas représentant un mineur qui est également reproduit dans la livraison suivante.
Le premier numéro est l'occasion de revenir sur le congrès fédéral qui s'est tenu en décembre à Lens. Au fil des livraisons, plusieurs articles sont consacrés à l'action revendicative de la fédération : l'amélioration du régime de la retraite des mineurs, la reconnaissance des maladies professionnelles, etc. Sous la rubrique « De tous les coins de la fédération », est présentée l'activité de toutes les sections locales, tandis qu'une « Kronica Polska » s'adresse à tous les mineurs venus de Pologne. Le journal ne peut ignorer les drames qui frappent la corporation. À l'occasion d'un accident qui a fait deux morts à la Grand-Combe, le numéro de juillet 1939 passe en revue les accidents. Ces articles sont rédigés par des dirigeants de la fédération et notamment Jules Pruvost, président de la fédération Nord-Pas-de-Calais, et Joseph Sauty, secrétaire administratif.
En janvier 1939, Le Mineur sort des presses de la Nouvelle Société anonyme du Pas-de-Calais à Arras. Ce changement d'imprimeur correspond à un changement de périodicité. Le journal devient bimestriel, puis, en juillet, mensuel. Distribué jusqu'alors à tous les adhérents au syndicat libre des mineurs du Nord et Pas-de-Calais, il affiche désormais un prix d'abonnement de soutien : 5 F. Le développement du journal est brisé par la guerre. Le numéro d'août 1939 est le dernier.
// À quelques encablures d'Arras, le Bassin minier ! Le Mineur est pourtant le seul journal s'adressant aux travailleurs de la mine qui fût imprimé dans la préfecture du Pas-de-Calais. Encore cette éphémère publication ne le fut-elle que pour quelques numéros. Fabriquée lors de son lancement en mai 1938 à l'imprimerie Courbot à Calais, ce trimestriel ne sortit des presses de la Nouvelle Société anonyme du Pas-de-Calais à Arras que de janvier à août 1939 pour cinq numéros. Organe de la fédération des syndicats chrétiens de mineurs, sa rédaction est située en plein cœur du Bassin minier, 19-21, rue Diderot à Lens et son gérant est le syndicaliste Joseph Sauty. Alors que la presse syndicale est déjà bien développée, la parution du Mineur peut sembler bien tardive. Sous la devise « Unir pour servir », le secrétaire général de la fédération des mineurs, le député du Bas-Rhin Henri Meck en explique la raison : « Une difficulté s'est, jusqu'ici, opposée à la création d'un journal corporatif des mineurs chrétiens ; le fait que nos syndicats sont desservis par des organes syndicaux régionaux, dont le plus brillant est certainement le Nord Social, un hebdomadaire qui a toujours offert […], ses colonnes, dans une large mesure, au syndicat libre des mineurs du Nord et à notre fédération. Cet état de chose nous oblige encore maintenant à ne pas faire paraître immédiatement notre journal mensuellement, mais à nous borner à le publier une fois par trimestre. » De format 32,5 x 50 cm, cette publication de quatre pages, est présentée sur trois colonnes, elle est illustrée de quelques photos. À chaque livraison, la devise ou le mot d’ordre affiché en « une », phrase anonyme ou d'une personnalité, change : « Viens avec nous », « Mineur… la liberté et l'indépendance syndicale ne font qu'un. » Au-dessus du titre du numéro 7, sont repris des propos du pape Léon XIII prononcés le 13 mai 1891 : « Ce qui est honteux et inhumain, c'est d'user de l'homme comme d'un vil instrument de lucre, de ne l'estimer qu'en proportion de la vigueur de ses bras ». Le titre de ce numéro est illustré du célèbre dessin de Jonas, représentant un mineur, qui est également reproduit dans la livraison suivante. Le premier numéro daté de mai 1938 est l'occasion de revenir sur le congrès fédéral qui s'est tenu en décembre à Lens. Au fil des numéros, plusieurs articles sont consacrés à l'action revendicative de la fédération : l'amélioration du régime de la retraite des mineurs, la reconnaissance des maladies professionnelles, etc. Sous la rubrique « De tous les coins de la fédération », est présentée l'activité de toutes les sections locales, tandis qu'une « Kronica Polska » s'adresse à tous les mineurs venus de Pologne. Le journal ne peut ignorer les drames qui frappent la corporation. À l'occasion de la mort de deux mineurs à la Grand-Combe, le numéro de juillet 1939 passe en revue les accidents les plus récents. Les articles sont rédigés par des dirigeants de la fédération et notamment Jules Pruvost, président de la fédération Nord-Pas-de-Calais, et Joseph Sauty, secrétaire administratif. Le changement d'imprimeur correspond également à un changement de périodicité. En janvier 1939, Le Mineur devient bimestriel. En juillet, il devient mensuel. Distribué jusqu'alors à tous les adhérents au Syndicat libre des mineurs du Nord et Pas-de-Calais, il affiche désormais un prix d'abonnement de soutien : 5 F. Le développement du journal est brisé par la guerre. Le numéro d'août est le dernier.