JOURNAL DES BATELIERS DE BÉTHUNE
Journal des bateliers de Béthune
Alexandre Dumas a immortalisé le bourreau de Béthune. Personnage moins mythique, le batelier de Béthune n’a pas eu la même notoriété, même si un périodique, le Journal des bateliers de Béthune, porta ce nom.
Cette feuille ronéotypée d’un seul côté n’est qu’une « édition béthunoise » du journal L’Unité batelière dont le siège est à Dunkerque et qui paraît le 1er et le 15 de chaque mois. De format 21 x 31 cm, elle est présentée sur deux colonnes et paraît pour la première fois le 20 décembre 1931. Sa périodicité est bimensuelle. Son gérant est Pierre-Léon Le Golf, du syndicat unitaire.
Deux numéros sont consultables aux Archives départementales du Pas-de-Calais. Cette feuille a probablement été créée à la suite des difficultés rencontrées par les bateliers. Selon la police, quelque 150 péniches sont à quai à Béthune depuis plusieurs semaines, leurs propriétaires ne trouvant pas de chargements. Des manifestations auraient eu lieu. « Les compagnies de Mines, écrit la police, refusent les exigences du syndicat unitaires d’affrêter selon le tour obligatoire désigné par un bureau. Elles ont armé elles-mêmes des bateaux. » Les bateliers s’élèvent contre les pourboires qu’ils sont obligés de laisser sur chaque chargement. « Sur une tonne de fret payée 5,50 f le pourboire va de 0,50 à 1F pour des chargements de Béthune à Douai » peut-on lire.
L’un des numéros Journal des bateliers de Béthune donne d’ailleurs le compte rendu d’une réunion exigeant une caisse de chômage, et l’ouverture immédiate « d’un bureau de tour afin de supprimer le régime du favoritisme et de pourboire ». Il annonce une nouvelle réunion organisée par Blanckaert et Le Golf du syndicat unitaire le 22 décembre à la salle Bouchez près de la gare d’eau à Béthune. Il s’en prend à Vignon du Syndicat général de la petite batellerie (confédéré). Le second qui évoque encore le problème des aides en cas de chômage aurait été distribué le 9 février 1932.