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ÉCHO BAPALMOIS DE LA DOCTRINE ET DE LA DÉFENSE CATHOLIQUES (L’)

L’Écho bapalmois de la doctrine et de la défense catholiques

Imprimé par les presses d’Émile Cavillon, directeur-gérant de l'hebdomadaire Le Cantonal, paraît à Bapaume, le 11 juin 1909, un nouveau bimensuel L’Écho bapalmois de la doctrine et de la défense catholiques. Sans indication de prix, ce périodique de quatre pages de format 32 x 50 cm est probablement gratuit puisqu'« il est mis à la disposition » Est-il déposé dans tous les foyers ou plus simplement distribué à la sortie des églises ? Les propos relevés dans les professions de foi n'apportent pas de certitude. Ici, l'éditorialiste parle de « rendre service à notre région et à nos confrères du doyenné de Bapaume, de mettre à la disposition des catholiques un organe… », le doyen souligne que « le clergé profitant sur-le-champ de cette tribune qui lui est ouverte est heureux de se mettre, par elle, en rapport, avec ses ouailles et d'adresser à tous la parole que les circonstances réclament. »
L'initiative qui, sans engager la responsabilité de l'évêque d'Arras, a reçu ses « encouragements » est due à des prêtres du doyenné. Le gérant en est l'abbé R. Membre, curé de Beaulencourt et le curé doyen de Bapaume y écrit. Ses propos, rapportés plus haut, laissent entendre que tous les prêtres du secteur peuvent enrichir le contenu de cette nouvelle feuille. Celle-ci bénéficie de l'aide au moins logistique du Cantonal. Non seulement, elle y est imprimée, mais ses bureaux sont situés 26, rue d'Arras, dans les locaux mêmes de la rédaction de l'hebdomadaire.
La collection conservée aux Archives départementales du Pas-de-Calais est très lacunaire puisqu'elle ne comprend que huit numéros. Le premier est daté du 11 juin 1909 et le dernier, le n° 23, du 30 juin 1911. Aucun élément ne permet d'affirmer ce que soit le dernier.
Discours convenu, dans le premier numéro, le gérant justifie la création de L’Écho bapalmois. La presse est devenue une arme puissante qui colporte dans tous les foyers toutes les opinions. Les curés ont commencé à s'en servir pour exercer leur ministère, ils ont cherché à prolonger l'enseignement de la chaire, de l'école, des visites pastorales en publiant des bulletins paroissiaux. « Ils expliquent, ils défendent le catholicisme, l'Église, le Sacerdoce ; ils donnent aux fidèles toutes les indications utiles pour les guider dans l'accomplissement de leurs devoirs religieux. C'est un excellent apostolat. » C'est cette mission qu'entend reprendre le nouveau périodique. Et le doyen de Bapaume de bien limiter le domaine dans lequel il s'inscrira : « nous resterons invariablement établis sur le domaine religieux. »
L’Écho bapalmois tente de répondre ainsi à une faillite des catholiques. Rapportant les propos entendus lors du congrès des catholiques du Pas-de-Calais à la mi-octobre 1909, le périodique relève : « les catholiques français ne savent pas assez se servir de la presse pour défendre et propager leurs idées. Ils n'ont pas encore suffisamment compris la souveraine puissance de cet instrument d'action. »
Sa croisade contre « la presse impie et la littérature scélérate qui empoisonnent l'âme du peuple » ne l'empêche pas de publier en feuilleton un roman. La quatrième page accueille également des réclames pour les commerçants du canton de Bapaume.