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Croix d’Arras et des mines du Pas-de-Calais (La)

La Croix d’Arras et des mines du Pas-de-Calais

Devient : La Croix d’Arras, des mines et du Pas-de-Calais

« C'est un bien faible instrument qu'un journal hebdomadaire, en face de la presse quotidienne. Que de fois, on nous a priés de rendre notre journal quotidien ! C'est chose décidée désormais. » Le 3 février 1897 paraît à Arras un numéro spécimen de La Croix d'Arras et des Mines du Pas-de-Calais qui se veut « catholique fidèlement soumis aux enseignements et directions du Saint-Siège », mais aussi populaire s'adressant « tout particulièrement [… aux] employés de bureau, d'administration, aux ouvriers des campagnes, de la mine et de l'usine ».
Son programme ! « La Croix quotidienne d'Arras sera ce qu'a toujours été son aînée La Croix d'Arras hebdomadaire » à savoir la reprise des « grandes lignes de La Croix de Paris […] dans la partie locale spéciale au Pas-de-Calais ». Acceptant loyalement et franchement la forme de gouvernement « conformément aux directives de Léon XIII », La Croix d'Arras et des Mines du Pas-de-Calais défendra « les intérêts religieux, moraux, patriotiques et matériels » de la France et cherchera « les moyens d'améliorer le sort des classes laborieuses ». Revendiquant « les principes d'ordre », elle s'érige en protecteur de la propriété privée contre les collectivistes, et favorisera « l'union de tous les vrais Français contre la juiverie, la franc-maçonnerie et autres sectes pillardes et révolutionnaires… » Autant de thèmes récurrents qui, depuis sa création sous ses divers titres, parcourent le journal.

BALLOTTÉE ENTRE PARIS, LILLE ET ARRAS
Le premier numéro paraît le 24 février 1897. Présenté sur six colonnes, ce journal est vendu 5 centimes, soit 5,50 F pour trois mois, 10,50 F pour six mois, 20 F pour un an. La première page qui s'ouvre par un éditorial est consacrée aux nouvelles locales. Les suivantes sont la reproduction de La Croix de Paris.
En 1897, le gérant est d'abord Chalenton, alias Henry Barjavel, puis F. Hervagault, mais la direction effective du journal est jusqu'à la fin du xixe siècle aux mains des assomptionnistes de l'orphelinat Père Halluin et en particulier, jusqu'à son départ pour Jérusalem, de son directeur, le R.P. Félix. C'est lui qui présente, aux comités réunis à Saint-Omer en avril 1897, le rapport sur le journal. La même année et la suivante, il participe, en tant que directeur de La Croix d'Arras, à l'assemblée générale des comités des catholiques du Nord et du Pas-de-Calais.
En 1900, les assomptionnistes doivent quitter Arras (1), et leur succession est assurée, à partir de février, « sans aucune rétribution », selon le commissaire d'Arras, par « dévouement, et on peut dire avec résignation », par René Charruey, secrétaire général du comité « Justice-Egalité (2) ».
Un rapport du commissaire d'Arras permet d'appréhender les conditions de fabrication du quotidien : « Chaque jour, l'administration de [La Croix de Paris] expédie […] par le train arrivant à Arras à 4 h 16 du soir quatre à cinq paquets d'exemplaires dont les trois dernières pages sont imprimées et contiennent l'édition parisienne du matin. Le poids de ces paquets […] varie entre 75 et 80 kg ce qui représente environ un total de 5 000 exemplaires.
La première page des journaux en question est imprimée par l'Imprimerie moderne d'Arras et, sitôt après, chaque jour sauf les samedis et dimanches, le sieur Barjavel expédie la plus grande partie de l'édition dans le bassin houiller. »
Quelques mois plus tard, l'ensemble de l'impression est rapatrié dans la capitale, chez Petithenry, rue François Ier, c'est-à-dire au siège de La Croix de Paris. Les journaux sont réceptionnés au train arrivant à 4 h 36, par les Assomptionnistes de l'établissement hospitalier du Père Halluin. Ils sont ensuite distribués au colporteur.
Le journal arrive de plus en plus tardivement à Arras. Les abonnés des communes environnantes ne le reçoivent que le soir voire le lendemain. Les désabonnements se multiplient. L'imprimerie parisienne doit être abandonnée. Malgré des coûts de fabrication plus élevés, à partir d'avril 1903, le journal est imprimé à La Croix du Nord, 15, rue d'Angleterre à Lille avant d'être équipé de sa propre imprimerie. La décision est prise en février 1900, mais l'imprimerie, installée, boulevard de Strasbourg, n'est en fonction qu'à partir de juillet 1901. La Croix d'Arras est équipée d'une rotative Marinoni dont la mise en route occasionne, comme souvent, des retards dans la sortie. Le 15 juillet, la direction s'en excuse auprès des comités chargés de la distribution : « Une mise en route est toujours aléatoire. Celle de La Croix imprimée à Arras a été tout particulièrement semée de difficultés. Nous n'en sommes sortis que grâce au dévouement d'un personnel d'élite qui, plus de vingt-quatre heures durant, est resté sur pied et n'a voulu aller prendre un peu de repos que lorsque la dernière Croix était expédiée.
Un grand merci, en passant à M. Fagedet, un des meilleurs et des plus aimables mécaniciens de la maison Marinoni, à Paris, qui a passé toute la nuit pour parer à un accident de machine, principale cause du retard apporté dans nos expéditions. »
En août, rédaction et administration gagnent, elles aussi, l'immeuble du boulevard de Strasbourg. Cet ultime déménagement intervient après plusieurs déplacements dans la ville depuis la création de la Croix d'Arras. Installées la première rue Émile Lenglet et la seconde rue Beaufort, elles avaient été regroupées en avril 1900, puis, à nouveau, séparées en janvier 1901, et enfin regroupées boulevard de Strasbourg.

QUEL TIRAGE ?
Les débuts du journal semblent laborieux selon la police qui, en mars 1897, parle de 200 exemplaires diffusés à Arras, « pour la plupart distribués et non vendus ». Les bulletins publiés par la direction du journal ont un ton plus victorieux : « Votre Croix quotidienne d'Arras va bien » clame le R.P. Félix à la mi-avril. Et d'annoncer une diffusion de 900 exemplaires à Arras, de 1 600 exemplaires sur l'ensemble de sa zone de diffusion. En 1899, la police maintient toujours des chiffres plus modestes. Elle évalue le colis de 25 kg, arrivant chaque jour de Paris, à 500 exemplaires.
Un an plus tard, en avril 1900, le commissaire d'Arras note, cette fois, que « l'organe clérical d'Arras est assez répandu » sans toutefois donner de tirage (3). Le quotidien bénéficie-t-il de structures de diffusion aussi efficaces que celles de son confrère lillois ? En 1899, le sous-préfet de Béthune rapporte au préfet d'Arras : « Le journal La Croix est distribué en assez petit nombre. » Aucun comité assomptionniste ou comité des chevaliers de La Croix ne semble exister dans son secteur.
Le nombre de participants au congrès du journal, qui se tient parfois en présence du R.P. Bailly, fondateur de La Croix de Paris, va crescendo, en 1898, il atteint 130 personnes contre 38 trois ans plus tôt. L'auditoire, remarque la police, est composé « essentiellement d'ecclésiastiques », parmi les laïcs figurent Émile Danten, ancien rédacteur en chef du Pas-de-Calais, l'avocat Tierny, fils de l'ancien propriétaire du Courrier. Des comités locaux se créent « pour organiser la diffusion de la bonne presse : journaux et revues littéraires et récréatives » dont bénéficie La Croix d'Arras. Le quotidien peut bien-sûr compter sur les assomptionnistes de l'orphelinat « Père Halluin ». Outre les vendeurs habituels au chef-lieu de département, il serait « colporté dans les communes voisines par les enfants de l'établissement ». Enfin, il bénéficie de l'appui des curés. S'il est difficile de mesurer leur action, la police note plusieurs initiatives : en juillet 1897, le vicaire d'Auchel, Jules Leclercq fait distribuer un tract : « La première et la quatrième pages de La Croix d'Arras, grand format comme vous le verrez, sont consacrées aux événements heureux ou malheureux de la contrée ; la deuxième et la troisième reproduisent les 4 pages de la Petite Croix de Paris, de sorte que vous aurez deux journaux fondus en un seul. »
Un tirage insuffisant ? Le départ prochain du R.P. Félix ? Dès février 1900, l'avenir du journal semble même compromis, ses finances lui permettent de faire difficilement face au coût de l'impression à Lille, beaucoup plus élevé qu'à Paris. Le triumvirat Charruey, Barjavel et abbé Delépine se montre pessimiste. Si Charruey dispose d'une fortune « assez conséquence », il « paraît peu disposé à faire des sacrifices financiers ». Si la situation devient trop tendue, il préfèrera, selon la police, abonner la publication. Contrairement à ce qui se passe notamment à Lille, « personne, dans le monde réactionnaire de la ville, ne voudra reprendre… » Le 12 juillet 1900, le commissaire d'Arras évoque même la fusion du titre avec La Croix du Pas-de-Calais tirée à près de 20 000 exemplaires dans l'arrondissement de Boulogne.
Le quotidien subsiste toutefois sous le même titre jusqu'en septembre 1908, date à laquelle il devient La Chronique artésienne de la « Croix » sans que cela entraîne de changement dans la forme et dans le contenu du journal.

DEUX JOURNAUX EN UN
La Croix dispose cette fois d'une véritable équipe rédactionnelle, composée de deux ou trois rédacteurs et de nombreux correspondants. En novembre 1897, deux rédacteurs de La Croix d'Arras participent, avec leur directeur le R.P. Félix, à l'assemblée générale des catholiques du Nord et du Pas-de-Calais, H. Boyaval et Augustin Brunet. Ces trois personnes constituent la totalité de la rédaction.
En janvier 1898, La Croix d'Arras présente à ses lecteurs, souvent sous leur pseudonyme, ses collaborateurs, bénévoles ou permanents, et leur spécialité : Diastase, Silex, Dr Lancry, Alis, Boisroussel, Remenber, qui traite d'histoire locale et d'hagiographie, Sylvestre, spécialiste des questions des Houillères, Lemioche et Sosthène qui s'adonne plus spécialement aux questions maçonniques et d'enseignement. Le vicomte de Bizemont, « qui a la spécialité de l'œuvre des rurales », intervient de plus en plus régulièrement sur les questions politiques. La liste des signatures pourrait être complétée au hasard des événements.
La même année, deux journalistes permanents peuvent être identifiés. La police signale en effet la présence au congrès du journal, à l'hôtel de l'Univers, de Pollet, rédacteur, et de Henri Barjavel, rédacteur en chef. Cet homme accompagne le journal pendant une douzaine d'années. Originaire de Provence, devenu arrageois par son mariage, il occupe d'abord le poste de gérant, puis de rédacteur en chef. « Écrivain de race, selon son journal, si les circonstances et son caractère l'avaient mieux servi, il eût pu se créer un nom dans la grande presse parisienne. » Deux rédacteurs permanents, Barjavel et Pollet, aidés par de nombreux collaborateurs bénévoles, la composition de l'équipe rédactionnelle semble conforme à celle de nombreux quotidiens de l'époque et en particulier de la taille d'une publication comme La Croix d'Arras. D'autres signatures apparaissent plus tard : Carindol, Louis d'Outreau, O.B.,…
Alliant informations régionales et informations nationales, La Croix d'Arras se présente comme le journal idéal. Exercice souvent convenu lors du lancement d'un nouveau titre, elle rapporte dès son deuxième numéro une conversation (fictive ?) entendue dans un estaminet. Deux personnes y vantent ses qualités : « - Eh bien, il y a de quoi lire !
- On a eu une bonne idée de la faire paraître tous les jours.
- C'est un journal que tout le monde peut lire. Celui-là ne dit pas de menteries et on est sûr d'être bien renseigné. »
Pourfendeur de la mauvaise presse, La Croix d'Arras, qui, comme toutes ses consœurs, ne dédaigne pas d’employer des expressions populaires, se présente comme le seul journal à donner « les nouvelles sous leur vrai jour », c'est-à-dire qui ne soient pas hostiles à la religion catholique. Et de citer dans cette catégorie Le Grand Écho, « ce moniteur du libéralisme », mais surtout L'Avenir, Le Petit Parisien, Le Progrès et Le Réveil du Nord. À ce titre, elle regrette que les catholiques de l'Artois oublient que « leur salut est dans une presse franchement chrétienne hardie et populaire comme La Croix. »
Cette affirmation n'est bien sûr pas partagée par ses concurrents. Et notamment L'Avenir d'Arras, qui, par exemple en novembre 1906, la compare « à un égout collecteur ». La preuve, dit-il, « le torrent d'immondices qui, hier encore, infectait ses colonnes. » La virulence des propos n'empêche pas les pointes d'humour. Traitée en 1899 de « feuille de chou » par son confrère, La Croix décline toutes les vertus médicinales de ce légume contre la colique, la dysenterie, le scorbut, les palpitations, les rhumatismes, la goutte, les vers,… Ce qui lui fait permet d'affirmer sa fierté d'avoir une parenté avec ce « bienfaiteur de l'humanité ». Et de mettre en garde ses détracteurs : « il se venge en leur occasionnant de légers… remords d'entrailles. »
Dans sa lutte contre de la « presse socialiste, opportuniste, maçonnique et, avant tout, menteuse », La Croix entend surtout combattre leur anticléricalisme. Elle se livre ainsi à une sorte de concours avec les journaux républicains sur les richesses comparées des ordres religieux et des juifs « 500 millions de biens et d'immeubles » d'un côté, 80 milliards, de l'autre, qui rapportent 4 milliards par an « trésor de l'agiotage, de la corruption, de la banque du syndicat Dreyfus ».
L'affaire n'est pas arrageoise, mais lorsqu'en février 1899 éclate l'affaire Flamidien (4), La Croix d'Arras ne peut rester insensible tant les attaques contre les catholiques sont virulentes. Elle dénonce immédiatement les « aboyeurs de la secte comme Le Progrès et Le Réveil » qui cherchent « à exploiter l'agitation populaire et font appel à la haine et à la proscription ». Dès le 14 février, Silex réclame « le droit à l'innocence ». Le quotidien reprend des articles de Lescuyer de La Croix du Nord, relaie l'appel à la souscription lancé par le titre lillois pour offrir une prime à qui ferait découvrir l'assassin… Parallèlement, le journal reprend les armes utilisées par ses adversaires, il traque tous les scandales qui touchent l'école laïque. Il feint de s'étonner de l'attitude de L'Avenir d'Arras qui n'en parle pas : « L'abondance des matières sans doute ! » Dans un éditorial où il s'en prend à ces « crimes laïques », le journaliste Verneuil en profite pour fustiger une proposition parlementaire interdisant l'enseignement « à tout homme ou à toute femme ayant fait vœu de chasteté ». Expulsion des Jésuites, des Assomptionnistes, fermeture d'écoles, loi de Séparation, La Croix d'Arras fait feu de tout bois pour s'en prendre à la politique anticléricale des républicains.

NE PAS RECULER
Elle revendique le titre d'organe de résistance contre la fermeture des établissements congréganistes, victimes de la franc-maçonnerie : « On ne peut indéfiniment reculer, écrit, en juillet 1902, Henri Barjavel ; il y a forcément une limite à tout. » Il encourage la souscription ouverte par Le Courrier d'Arras « en faveur des prêtres volés par l'abbé Combes (5). » Le 1er juillet 1905, la devise du journal est devenue « Avec le Christ pour le peuple et la patrie ». La loi de Séparation est dénoncée avec violence : « Violation flagrante d'engagements solennels », « lâche coup de force contre une puissance qui n'a pas d'armée et qui n'a pour sa défense que sa force morale. » Elle est présentée comme une étape supplémentaire dans « la persécution religieuse » menée par la Maçonnerie. S'appuyant sur l'exemple de la Prusse, elle dénonce en octobre 1906 les associations cultuelles à qui l’État remettrait les lieux de culte. Elle met en exergue la noblesse de l'attitude de l'évêque d'Arras dont le traitement a été réduit par la loi. « Preuve de la bonté paternelle de Monseigneur », il refuse que la commission de répartition du denier du culte lui verse le complément au détriment de ses prêtres. L'indignation est à son comble au lendemain du 14 décembre 1906 où l'évêque d'Arras a été « jeté brutalement hors de Saint-Vaast avec tous ses séminaristes ». Le journal n'a pas de mots assez forts, parlant de « brigandage », « d'odieuses violences » perpétrées « comme jadis au temps de Joseph Lebon ». Il ironise sur les hommes « prêts à défendre la précieuse personne du préfet Duréault. Il avait peur… »
Les jours suivants, il revient largement sur les inventaires, et dresse le bilan : « L’État a volé deux millions aux catholiques du Pas-de-Calais. » Et d'en conclure : « De quel droit après un tel exemple osera-t-il condamner le malheureux qui a volé un pain ? » Après Combes qualifié régulièrement de « défroqué », Aristide Briand, auteur de la loi de Séparation, est l'homme politique que le journal attaque le plus, le traitant de « menteur », de « voleur ».
Le bulletin de vote est une arme pour sanctionner les « sectateurs des lois dites intangibles ». Voter pour eux, ce serait trahir la religion et la patrie. En période électorale, La Croix d'Arras s'efforce de mobiliser les électeurs catholiques. Elle n'hésite pas à leur désigner les candidats à rejeter. Lors des législatives de 1898, elle énumère les hommes à proscrire : Hary, Rose, Legillon, Ribot, Thelliez, Graux, Basly, Lamendin.

Le combat politique occupe largement les colonnes de La Croix d'Arras. Le quotidien se définit aussi, on l’a vu, comme « un journal populaire ». Dans la page locale, il aborde les informations moins graves, voire les sujets de société. Au hasard des éditions, il évoque la course Paris-Roubaix, les courses hippiques à Arras. Il observe attentivement les mouvements sociaux dans les mines du Pas-de-Calais. Il s'en prend à l'indigence de la poste, dénonce les dangers de la route avec le développement de l'automobile... Les violentes passes d'armes qu'il peut avoir avec ses confrères n'empêchent pas une certaine élégance, il leur rend hommage lors de leur disparition : à Vaillant, ancien rédacteur en chef de L'Avenir, à Alfred Reboux, directeur du Journal de Roubaix. Quand la 4e page lui est ouverte, il propose des informations sur l'ensemble du Pas-de-Calais. Le 1er octobre 1908, La Croix d'Arras devient La Chronique artésienne de La Croix. Faut-il y voir un signe d'un recentrage sur l'information locale ?

(1) Fondateurs notamment de La Croix de Paris en 1883, les assomptionnistes se consacrent principalement aux œuvres de presse. Leurs positions antirépublicaines lors de l'affaire Dreyfus amènent une réaction du président du Conseil Waldeck-Rousseau qui les fait condamner en janvier 1900 pour constitution d'association non autorisée. La congrégation est alors dissoute.
(2) Les comités « Justice-Egalité » ont été créés pour soutenir les candidatures catholiques lors des élections législatives en 1898.
(3) Le 12 juillet 1900, les « expéditions du quotidien La Croix d'Arras » seraient à Arras de 80 exemplaires, à Béthune de 762, et à Saint-Omer de 30.
(4) Le Frère Flamidien est accusé du meurtre d'un élève de l'école des Frères, rue de la Monnaie à Lille.
(5) Président du Conseil après les élections de juin 1902, Émile Combes fut élève du petit séminaire de Castres et du grand séminaire d'Albi. Ses professeurs le dissuadent d'entrer dans les ordres. Professeur au collège assomptionniste de Nîmes, il est titulaire d'une thèse en théologie sur saint Thomas d'Aquin.