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CAMPAGNE D'ARTOIS (La)

Campagne d’Artois. Organe d’union et de relèvement

La filiation entre les deux titres est évidente. Apparu le 22 février 1920, quelques semaines après Le Beffroi d'Arras, La Campagne d'Artois n'est qu'une édition du successeur du Lion d'Arras destinée aux ruraux. (Cf. notices Lion d'Arras et Beffroi d'Arras).
Sortis tous les deux des presses de l'Imprimerie centrale de l'Artois, les deux titres ont le même format (32 x 50 cm), la même présentation sur quatre colonnes. Affichant le même sous-titre, leur contenu est pratiquement identique avec des articles signés par les mêmes hommes : E. Guerrin, R. d'Artois,…, avec les mêmes rubriques : Propos d'un Arrageois,…, le même feuilleton : Le Cormoran et les deux jambes de bois de Pol Cézembre en ce mois de février 1920, et les mêmes slogans. Leurs évolutions sont parallèles, tous deux adopteront une présentation sur cinq colonnes à l'occasion d'un changement de format (38 x 55 cm). Leur parution cesse dans leur sixième année, en février 1925.
La Campagne d'Artois se présente sous le signe de l'union. « La politique n'aura pas ses entrées à la Campagne d'Artois : elle se cassera le nez contre la porte » promet son directeur. La seule ambition de l'hebdomadaire est de participer au relèvement des campagnes : « par l'écho que nous ferons à leurs si justes plaintes ; par la ténacité que nous mettrons à réclamer ce qu'elles réclament ; par les renseignements que nous donnerons à tous les sinistrés sur leurs droits et leurs intérêts ». Elle se flatte d'ailleurs d'accueillir dans son comité de rédaction des hommes venus d'horizons aussi divers qu’Émile Loth, député radical jusqu'en 1914, Maurice Tailliandier, frère du député républicain indépendant (droite), tué à Bapaume en 1917, mais aussi, énumère-t-elle, Marc Scailliérez, Goubet, l'abbé Leroy, Doutremépuich… « Que des adversaires d'hier se donnent aujourd'hui la main à La Campagne d'Artois, cela nous rend plus heureux que nous ne saurions dire ; nous y voyons la promesse d'une France de demain plus belle, plus fraternelle, plus prospère que la France d'avant-guerre » conclut-elle pleine d'espérances pour le pays. Son évolution politique est celle que connaît Le Beffroi d'Arras.